La mire du Mont Macaron

Vous êtes devant un bâtiment élevé pour abriter une « mire », repère indiquant le nord d’un des grands instruments de l’Observatoire de Nice (actuellement Observatoire de la Côte d'Azur - OCA), à 5,8 km d’ici.

Cet instrument « la Grande Méridienne » était destiné à créer la carte des étoiles du ciel. 

Son réglage et sa stabilité, indispensables, étaient vérifiés grâce à cette mire. Son originalité est que, observée depuis la Grande Méridienne, elle brillait la nuit comme une étoile, sans qu’il soit besoin de venir l’allumer.

Dès sa création en 1881, l’Observatoire de Nice, fut exceptionnel. Il bénéficiait des dernières avancées techniques et était équipé des meilleurs instruments. Il avait été voulu et financé par Raphaël Bischoffsheim, banquier et mécène féru de sciences, pour permettre aux astronomes français de faire jeu égal avec les grandes nations étrangères.

Ce sont les hauteurs de Nice que Raphaël Bischoffsheim avait judicieusement choisies pour implanter son observatoire, en particulier pour la clarté de son ciel, « dans un pays de soleil et de claire lumière », propice aux observations astronomiques. Avec Charles Garnier et Gustave Eiffel, il embellira la Côte d’Azur. En attirant d’excellents scientifiques, Alfred Cornu,Louis Thollon, Charles Fabry, Martial Simonin, Charles Nordmann et les jeunes Auguste Charlois et Henri Chrétien, il permettra des découvertes de premier ordre.

Cette mire servit aussi au directeur, Henri Perrotin, pour ses mesures de la vitesse de la lumière, à l’époque les plus précises au monde.

Elle a été présentée en 1887 à la communauté scientifique internationale, lors de l'inauguration de l’Observatoire de Nice et de l'Année Géodésique internationale.